Si on se fie aux longues listes d’ingrédients qui garnissent les étiquettes des cosmétiques, ce sont des centaines de substances dont on s’enduit le corps, parfois au quotidien! Quand on sait que l’innocuité de certaines substances est remise en question, la chose a de quoi inquiéter les consommateurs.
Au même titre qu’on apprend à analyser les étiquettes des produits alimentaires à l’épicerie, on gagnerait probablement à connaître les ingrédients qui entrent dans la composition de nos cosmétiques. Certains pourraient bien mériter qu’on s’y attarde…
Ces beaux agencements de lettres désignent en fait des additifs utilisés comme agents conservateurs, princi-palement dans les produits hydratants et le maquillage. En plus d’être nocifs pour la faune, on les suspecte d’interférer avec les fonctions hormonales et d’être cancérigènes.
On les trouve sous le nom de p-phénylènediamine ou souvent sous l’appellation CI suivie de cinq chiffres. Régulièrement utilisés dans les teintures capillaires ou le rouge à lèvres, ils pourraient être cancérigènes et contenir des métaux lourds.
Substances utilisées comme émulsifiants et agents moussants, notamment dans les produits tels le shampoing, les nettoyants pour le corps ainsi que le maquillage. Ces «sympathiques» ingrédients peuvent interagir avec d’autres pour former des sous-produits cancérigènes. Ils sont aussi nocifs pour la faune.
Ce mélange de substances chimiques, présent dans plus de 80 % des produits sur le marché, se compose en grande partie de phtalates et de muscs synthétiques, réputés comme perturbateurs endocriniens, en plus de s’accumuler dans les fonds marins. Tout ça pour donner une odeur de pomme à votre savon à main.
Ingrédient moussant, on le trouve, entre autres, dans les shampoings, dentifrices, savons et gels moussants. Cet additif peut contenir du 1,4-dioxane et de l’oxyde d’éthylène, deux composés potentiellement cancérigènes.
De substances libèrent du formaldéhyde (DMDM hydantoïne, diazolidinyl urée. Tous ces ingrédients libèrent lentement dans l’air de petites quantités de formaldéhyde. À dose élevée, le formaldéhyde serait cancérigène selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) pour l’humain lorsqu’il est inhalé sur une longue période.
Les parabènes sont des agents de conservation qui ont la capacité de s’infiltrer dans l’organisme par l’épiderme. Ceux dits « à longue chaîne », selon leur structure moléculaire, sont considérés comme « à risque élevé » par l’Environmental Working Group (EWG), un groupe américain de défense de l’environnement ; ils font l’objet de restrictions et d’interdictions en Europe, dans plusieurs pays de l’Asie du Sud-Est ainsi qu’au Japon. Les parabènes dits « à courte chaîne » sont considérés comme sans danger pour la santé par la Commission européenne et à risque modéré par l’EWG.
Certains types de parabènes dont se sert l’industrie cosmétique sont reconnus comme étant des perturbateurs endocriniens. Des études démontrent aussi que le méthylparabène, à une concentration cosmétique standard, accélère le vieillissement cutané et augmente les dommages subis par l’ADN si la peau est exposée au soleil.
En raison de leur mauvaise presse, les parabènes sont parfois remplacés par le méthylisothiazolinone, de la famille des isothiazolinones, de puissants allergènes pouvant causer de l’hypersensibilité au contact de la peau!
Sous-produit de l’industrie pétrolière qui entre souvent dans la confection des crèmes hydratantes, des baumes à lèvres, du rouge à lèvres, etc. En plus de provenir d’une industrie très moyenne sur le plan environnemental, il peut aussi contenir des impuretés cancérigènes, comme des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dont certains sont possiblement cancérigènes, selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Dans l’Union européenne, la gelée de pétrole est autorisée dans les cosmétiques si toutes les étapes du raffinage sont connues. La gelée de pétrole, ou pétrolatum, peut aussi causer des allergies et des irritations cutanées.
Les phtalates sont un groupe de substances chimiques utilisées dans les plastiques pour les assouplir et augmenter leur flexibilité. Il s’en produit quelque trois millions de tonnes par an dans le monde. Les phtalates sont partout dans notre quotidien: cosmétiques, peintures, vêtements, jouets. Côté cosmétique, ils sont particulièrement fréquents dans les vernis à ongles.
Hormis leur réputation de perturbateurs endocriniens, ils s’avèrent aussi toxiques pour l’appareil reproducteur, en plus de représenter une menace pour la biodiversité. Selon le type de phtalate, la toxicité n’est pas la même. Depuis 2003, les phtalates jugés les plus nocifs (DEHP, DBP, BBP) sont interdits dans les cosmétiques par l’Union européenne. Seul le DEP, estimé sans risque, est autorisé, même certains en demandent aussi l’éviction.
Retrouvez-les sous les noms INCI : PEG – chiffre où PEG est un acronyme pour PolyEthylene Glycol. On appelle PEG tous les ingrédients cosmétiques qui en sont dérivés, reconnaissable par les 3 lettres PEG suivi d’un chiffre correspondant à leur poids moléculaire. Lorsque ce dernier est inférieur à 500, sa consistance est liquide, au delà de 500, il s’agira d’une graisse ou d’une cire.
Un PEG peut être synthétique ou d’origine naturelle via un procédé de fabrication très polluant : il est obtenu par une réaction chimique d’éthoxylation qui se fait à très forte température et sous haute pression. Les PEG sont des dérivés du pétrole très couramment utilisés dans différentes familles de produits cosmétiques. Suivant le chiffre associé, on s’en sert pour leurs propriétés épaississantes, émulsifiantes ou tensioactives. Ce sont également de bons solvants, adoucissants et humectants. L’ingrédient pur n’est pas trop préoccupant à proprement parler. Le problème vient du fait qu’il est souvent contaminé de 1,4-dioxane et d’oxyde d’éthylène, deux composés potentiellement cancérigènes.
Soyez vigilantes par rapport aux ingrédients se terminant par -siloxane et -cone. Les siloxanes sont utilisés principalement comme émollient, assouplissant et agent lissant. On en trouve dans les produits hydratants, le maquillage et les produits pour les cheveux. Considérés comme des perturbateurs endocriniens, ils sont donc préoccupants pour nos fonctions hormonales et pour la faune.
Le triclosan, aussi appelé 5-chloro-2- phénol ou hexachlorophène, est un biocide. Il est largement utilisé depuis les années 1970, et massivement dans des centaines de produits courants sur le marché: dentifrices, savons, désinfectants pour les mains, produits blanchissants pour les dents, crèmes à raser, déodorants / antisudorifiques. Persistant dans l’environnement, son impact sur le système hormonal a de quoi préoccuper. Les études de laboratoires disponibles indiquent que le triclosan peut affecter la fonction hépatique. On a aussi considéré les effets sur le système endocrinien, en particulier sur la thyroïde.
Le triclosan est très toxique pour une variété d’organismes aquatiques, tels que les algues et les poissons. Les effets nocifs observés sont une croissance diminuée, la reproduction et la survie. Cette substance est aussi fortement toxique pour certains organismes du sol.
Source
Cette liste est adaptée de «The Dirty Dozen cosmetic chemicals to avoid», Fondation David Suzuki
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